Félicitations, vous avez été accepté dans un établissement postsecondaire ! Aussi passionnant que soit le prochain chapitre de votre vie, l’une des premières questions que vous vous poserez sera celle de la formule de repas.
Si vous vivez sur le campus, il est probable que votre établissement requiert une formule de repas. Cela dit, chaque établissement offre en principe des formules différentes en fonction du nombre de repas par jour qui vous intéresse. Les formules de repas sont pratiques, c’est indéniable, mais de nombreux étudiants conviendront qu’elles sont dispendieuses et ne sont pas les plus sensées sur le plan financier.
Comme de nombreuses personnes n’utiliseront pas au maximum leurs formules de repas, la meilleure chose à faire est de comprendre leur fonctionnement pour gaspiller le moins possible son argent.
Qu’est-ce qu’une formule de repas ?
Les formules de repas sont des crédits prépayés offerts par les établissements à leurs étudiants. Bien que les prix varient d’un établissement à l’autre, une grande université en Ontario facture un montant de 2 850 $ à 5 150 $. Selon la façon dont vous voyez les choses, cela peut paraître cher ou bon marché.
La chose la plus importante à noter est que les formules de repas sont en général obligatoires si vous êtes sur le point d’habiter en résidence officielle. Les étudiants de première année n’ont généralement accès qu’aux formules les plus dispendieuses, tandis que les étudiants au-dessus de la première année, et les étudiants vivant hors campus, peuvent souvent choisir n’importe quelle formule.
Pour payer vos repas, vous devez présenter votre carte d’étudiant ou la carte de repas qui vous sera fournie. Le coût de chaque repas est alors déduit du solde de votre carte.
Que comprennent les formules de repas ?
Les formules de repas sont composées en général d’unités de base et d’unités flexibles. Les unités de base sont utilisables dans toutes les salles à manger de votre campus. Les unités flexibles permettent aux étudiants d’échanger leurs crédits-repas auprès d’autres vendeurs de nourriture situés sur le campus comme Starbucks, Tim Hortons, Pizza-Pizza, Subway, etc.
Il faut noter que les salles à manger ont évolué au fil des ans. Il ne s’agit plus de cafétérias de type « buffets », où une grande partie de la nourriture est préparée et servie en vrac. Très souvent, les repas sont préparés sur commande et utilisent des ingrédients durables. De plus, ces salles à manger ouvrent tôt et ferment tard afin de servir les nombreux étudiants qui vivent sur le campus.
Pouvoir choisir parmi ces options peut être très attirant pour les étudiants, car ils n’auront pas besoin de faire leur épicerie, de cuisiner ou de nettoyer. De nombreux grands établissements ont également plusieurs salles à manger et des soirées à thème, ainsi le menu change régulièrement.
Les formules de repas valent-elles le coût ?
D’un point de vue mathématique, les formules de repas ne valent généralement pas le coût. En utilisant l’exemple ci-dessus, disons qu’un étudiant a choisi la formule de repas la plus chère à 5 150 $. Comme l’année scolaire dure huit mois, cet étudiant aura accès à sa formule pendant environ 243 jours. En comptant trois repas par jour, cela équivaut à 7,06 $ pas repas. Cela suppose que l’on prenne tous les repas sur le campus.
Certes, 7,06 $ le repas ne semble pas une mauvaise affaire, mais connaître le coût mensuel serait plus parlant. En choisissant la formule la plus dispendieuse, votre budget repas mensuel s’élèverait à 643,75 $. Si cela semble cher, c’est parce que c’est le cas. Selon le Rapport 2023 sur les prix alimentaires au Canada, un homme moyen âgé de 19 à 30 ans aura dépensé 3 971,15 $ par année en épicerie dans l’ensemble du Canada, tandis qu’une femme du même âge aura dépensé en moyenne 3 457,74 $. Cela correspond respectivement à 330,93 $ et 288,15 $ par mois.
De toute évidence, acheter des produits à l’épicerie et cuisiner soi-même reviendrait bien moins cher qu’une formule de repas, mais ce n’est pas si simple. De nombreux résidents n’ont pas accès à une cuisine, à un réfrigérateur ou un congélateur de taille normale, alors cuisiner et éviter le gaspillage alimentaire s’avère difficile. Par ailleurs, le rapport sur les prix alimentaires ne tient pas compte des repas au restaurant. Manger au restaurant entre camarades est une partie essentielle de la vie étudiante.
Qu’advient-il de l’argent non utilisé d’une formule de repas ?
Bon, vous savez maintenant que les formules de repas ne valent pas le coût, mais si vous vivez en résidence, vous n’avez pas d’autre choix que d’en prendre une. Même en choisissant la formule la moins dispendieuse, il y a de fortes chances qu’il vous reste des fonds à lorsque la fin de l’année scolaire approche. Que se passe-t-il alors ?
Quand vous achetez une formule de repas, assurez-vous de comprendre ce qu’il advient de votre solde une fois l’année scolaire, ou même le semestre, touche à sa fin.
Dans la plupart des cas (mais pas tous), votre école vous permettra d’utiliser les fonds l’année suivante. Le problème est que si vous vivez à nouveau sur le campus, vous ne ferez qu’ajouter ces fonds à votre nouveau solde. Si c’est votre dernière année ou si vous changez d’établissement, vous perdrez probablement ces fonds. De nombreux étudiants se retrouvant dans cette situation finissent par épuiser leurs fonds sur des aliments à emporter comme des amuse-gueules, des repas sous-vide et des collations. D’autres étudiants offrent aussi des repas à leurs amis, simplement pour que leur solde se rapproche le plus possible de zéro.
En conclusion
Les formules de repas pour les étudiants sont rarement rentables sur le plan financier, mais elles sont souvent obligatoires pour les personnes qui vivent en résidence officielle. Cependant, les formules de repas évitent aux étudiant les corvées de cuisine et de nettoyage, leur permettant ainsi de se concentrer davantage sur leurs études. Pour cette seule raison, elles pourraient en valoir la peine.
Barry Choi est un spécialiste des finances personnelles et du voyage plusieurs fois primé. Il intervient dans diverses émissions au Canada et aux États-Unis lors desquelles il aborde tous les sujets sur les thèmes de l’argent et du voyage. Son site Web, « Money We Have », attire des milliers de visiteurs chaque jour à la recherche d'articles les plus récents sur le voyage et l’argent.
