79 % des étudiants croient que l’endettement scolaire est débilitant

Un sondage mené auprès d’étudiants canadiens de niveau postsecondaire par Léger et le spécialiste de l’épargne-études Embark révèle que 60 % d’entre eux ont dû se passer de produits de première nécessité pour joindre les deux bouts.

Un nouveau sondage publié par Embark, l’entreprise canadienne d’épargne-études et de planification, révèle que les étudiants de niveau postsecondaire estiment que les études supérieures sont indispensables, mais que les inquiétudes financières croissantes ont une incidence sur leur bien-être et leurs décisions scolaires.

Le sondage mené auprès d’étudiants de niveau postsecondaire de partout au Canada a révélé que 88 % d’entre eux croient qu’une éducation postsecondaire peut leur ouvrir des portes, et 66 % d’entre eux croient qu’il est difficile de réussir dans la vie sans faire d’études postsecondaires. Cependant, en raison de l’environnement économique actuel, les étudiants poursuivent leurs études au détriment des nécessités à court terme et des objectifs à long terme, car ils n’ont pas le soutien financier nécessaire. Heureusement, il y a beaucoup de choses que les étudiants et les parents peuvent faire pour aider à atténuer les pièges financiers des études postsecondaires.

Statistiques importantes :

• Près des trois quarts (72 %) des étudiants de niveau postsecondaire affirment qu’il semble qu’ils aient besoin d’une éducation postsecondaire pour quoi que ce soit de nos jours.
• 75 % des étudiants ont déclaré qu’il est très difficile de se permettre de faire des études postsecondaires.
• 53 % des étudiants croient que l’obtention d’un diplôme endetté fait partie de l’expérience étudiante, et 79 % affirment que le montant de la dette qu’ils contractent pendant leurs études peut être débilitant.
• La moitié (50 %) des étudiants interrogés se sont endettés pour payer leurs études. En moyenne, lorsque les étudiants s’endettaient, ils croyaient qu’ils obtiendraient leur diplôme avec une dette de 26 773 $.
• 77 % des étudiants interrogés ont trouvé qu’il était très difficile de se payer tout ce dont ils ont besoin, et 60 % ont noté qu’ils avaient dû se passer de certaines nécessités pour joindre les deux bouts.
• Près d’un étudiant sur trois (30 %) a déjà envisagé d’abandonner l’école pour des raisons d’argent.

Dans quelle mesure l’éducation postsecondaire est-elle abordable ?

Pas moins de 89 % des étudiants croient qu’il est coûteux de faire des études postsecondaires, et 3 sur 4 (75 %) affirment qu’il est très difficile de se le permettre. En ce qui concerne les considérations financières, 55 % ont indiqué que l’argent avait influencé leur décision de s’inscrire à une école ou à un programme en particulier, et 79 % ont déclaré que les réalités financières d’une éducation postsecondaire sont accablantes.

« De nombreux Canadiens ne se rendent peut-être pas compte que le coût de l’éducation dépasse souvent le coût de la vie. Surtout avec les réalités économiques d’aujourd’hui, épargner suffisamment d’argent peut être une tâche ardue », a déclaré Andrew Lo, président et chef de la direction d’Embark. « Cependant, ce défi peut être une source d’inspiration pour les étudiants et les parents afin qu’ils adoptent une position proactive. Embark fournit les ressources nécessaires pour aider les Canadiens à épargner en vue des études et à transmettre la littératie financière à la jeune génération pour leur réussite future. »

Comment les étudiants financent-ils leurs études ?

Le coût moyen d’un diplôme universitaire de quatre ans en 2022 débutait à 96 004 $ pour les étudiants en résidence, ou à 48 074 $ pour les étudiants vivant à la maison, contracter des prêts étudiants est devenu la norme. En fait, plus de la moitié (53 %) des étudiants croient que l’obtention d’un diplôme endetté fait partie de l’expérience étudiante, et exactement la moitié (50 %) des personnes interrogées ont déclaré s’être endettées pour payer leurs études. Bien que l’endettement étudiant se soit normalisé, 79 % des répondants conviennent que le montant de l’endettement qu’ils contractent peut être débilitant. Lorsque les étudiants se sont endettés, ils croyaient en moyenne qu’ils obtiendraient leur diplôme avec une dette d’études de 26 773 $ et qu’il leur faudrait en moyenne près de 4 ans pour la rembourser.

De nombreux étudiants se tournent également vers leurs parents pour obtenir de l’aide financière. Cinquante-neuf pour cent des étudiants interrogés ont des parents qui les aident à payer leurs études, et ils croient que leurs parents les aideraient à payer 60 % de leurs frais d’études en moyenne s’ils acceptaient de le faire. Ce soutien n’est pas tenu pour acquis, 72 % des répondants admettent que leurs parents ont fait beaucoup pour les soutenir tout au long de leurs études postsecondaires et plus de 4 répondants sur 5 (81 % ) sont éternellement reconnaissants pour ce que leurs parents ont fait pour eux. En fait, la moitié (50 %) des étudians croient qu’ils ne seraient pas en mesure de payer leurs études sans le soutien de leurs parents, et 37 % d’entre eux affirment qu’ils devraient abandonner leurs études autrement.

Enfin, 66 % des étudiants ont un emploi à temps partiel ou à temps plein pour les aider à payer leurs études, et 63 % travaillent pendant l’année scolaire. Cependant, 79 % d’entre eux ont déclaré qu’il était difficile de concilier l’école et le travail en même temps.

Quel est l’impact du coût sur les étudiants ?

Si l’on ajoute à cela l’augmentation du coût de la vie, plus des trois quarts (77 %) des étudiants interrogés ont beaucoup de difficulté à se payer tout ce dont ils ont besoin, et 60 % d’entre eux ont indiqué qu’ils avaient dû se priver de certaines nécessités pour joindre les deux bouts. Les deux tiers (66 %) expriment de l’anxiété lorsqu’ils consultent leur compte bancaire, ce qui amène plus de la moitié (54 %) à éviter de penser à l’endettement et à l’argent, ce qui exacerbe le problème.

L’impact financier de l’éducation postsecondaire s’étend également au rendement scolaire et aux aspirations. Quatre-vingt-trois pour cent des étudiants ont déclaré que les réalités financières de l’éducation peuvent avoir une incidence sur le rendement scolaire, et 41 % ont indiqué que cela avait eu une incidence sur leurs propres notes. Près de 1 étudiant sur 3 (30 %) a envisagé d’abandonner son programme d’études postsecondaires pour des raisons d’argent, et 40 % ont envisagé d’obtenir leur diplôme plus tôt que prévu pour des raisons d’argent. La moitié d’entre eux (50 %) ont également l’impression de ne pas être en mesure de changer de programme en raison de leur coût.

En ce qui concerne l’obtention de leur diplôme, près de la moitié (47 %) des étudiants craignent que l’endettement ne nuise à leurs objectifs d’avenir et 57 % affirment, qu’à cause de l’endettement étudiant, il leur sera plus difficile d’être financièrement indépendants de leurs parents et commencer leur vie.

« Les difficultés financières n’existent pas en vase clos. La charge mentale peut affecter le bien-être général et même le rendement scolaire. De plus, de telles difficultés peuvent influencer les décisions de carrière futures, car les étudiants peuvent se sentir limités ou incapables de poursuivre la voie souhaitée en raison de contraintes financières », a aussi déclaré Andrew Lo, président et chef de la direction d’Embark. « À Embark, nous comprenons les défis associés aux difficultés financières. Nous travaillons avec les parents et les étudiants pour les aider à assumer ce fardeau et leur donner les moyens de se concentrer à bâtir l’avenir qu’ils souhaitent. »

Comment pouvons-nous préparer les étudiants à la réussite ?

Épargnez autant que vous le pouvez, quand vous le pouvez : lorsqu’on leur pose la question, 68 % des étudiants souhaitent épargner davantage avant de poursuivre leurs études.

Vous, les étudiants, parlez à vos parents pour voir s’ils vous aideront à payer vos études et à comprendre le montant d’argent dont vous aurez besoin. Bien que cela puisse ne pas sembler amusant sur le coup, il vous sera utile à long terme d’essayer d’épargner par vous-même. À l’école secondaire, essayez de mettre de côté une partie de votre chèque de paie d’emploi à temps partiel ou d’emploi d’été pour l’épargne-études. Une cotisation automatique peut rendre les choses encore plus simples et vous assurer qu’un certain montant est mis de côté régulièrement.

Vous, les parents, si vous voulez aider votre enfant à payer ses études, planifiez votre épargne le plus tôt possible. Même s’il semble que vous n’ayez pas beaucoup d’argent pour épargner, plus votre argent a de temps pour fructifier, mieux c’est. La mise en place d’un régime enregistré d’épargne-études (REEE) est un excellent moyen d’y parvenir, car vous pouvez obtenir plus d’argent du gouvernement lorsque vous y cotisez.

Prenez le temps de parler aux gens de votre régime et de ce que vous voulez faire : 73 % des étudiants aimeraient avoir plus de conseils lorsqu’ils planifient leurs études postsecondaires.

Prenez le temps de vraiment réfléchir à ce que vous voulez faire et d’en parler aux gens. Parlez à des conseillers d’orientation et à des experts pour en savoir plus sur les différents parcours de carrière, qu’il s’agisse d’une université ou d’une école de métiers. Vous pouvez également essayer de demander à quelqu’un qui travaille dans ce domaine de vous donner son avis.

Gardez le contrôle de vos finances : 63 % des étudiants aimeraient améliorer leurs propres finances, mais ne savent pas comment.

Bien que cela puisse sembler effrayant au début, plus vous jouez un rôle actif dans l’établissement d’habitudes d’épargne et l’amélioration de votre littératie financière, mieux c’est. Vous aurez besoin de ces compétences dans la vie, quel que soit le chemin que vous empruntiez. N’ayez pas peur de votre compte bancaire, embrassez-le.

Si vous êtes parent, éliminez le tabou des discussions d’argent. Parlez à vos enfants de la littératie financière et aidez-les à planifier et à épargner pour l’avenir. Embark dispose d’une calculatrice en ligne qui peut vous montrer des estimations du coût de l’école et de ce que vous pouvez épargner en écrivant simplement le temps dont vous disposez et le montant que vous pensez pouvoir épargner chaque mois.